Miss.Tic rejoint les anges

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Pendant plus de 35 ans, cette pionnière reconnue du street art a égayé les murs de Paris avec ses messages ironiques et satiriques. Le 22 mai 2022, elle a rejoint le ciel où nul ne sait si les artistes ont le loisir de peindre les nuages.

Miss.Tic, Radhia Novat pour l’état civil, est née le 20 février 1956 à Paris. Jeune, elle passe beaucoup de temps à écrire pour assouvir une passion de la poésie qui imprègnera ses œuvres plus tard. Dans les années 80, après des études en arts appliqués, elle s’exile en Californie où elle relie son amour des mots et son goût pour l’art en entrant dans le monde du street art.

Sa carrière débute réellement en 1985 lors de son retour à Paris. Féministe dans l’âme elle s’oppose à l’image de la femme asservie et ne manque pas une occasion de l’exprimer sur les murs et les devantures. « J’enfile l’art mur pour bombarder des mots cœurs » comme elle aimait à le dire.

Miss.Tic utilise la technique du pochoir pour réaliser ses œuvres rapidement et les dupliquer facilement. Elle travaille principalement sur ses autoportraits en noirs et blancs ponctués de légères touches de peinture rouge. Elle accompagne le tout avec ses slogans et ses messages aussi poétiques qu’engagés.

Petit à petit, elle délaisse sa propre image pour celle des femmes de manière générale, des femmes aux courbes sensuelles et même sexy, au regard aguicheur et profond, qui fleurissent de Ménilmontant au Marais en passant par les Buttes-aux-cailles.

Miss.Tic expose pour la première fois en 1989 avec le Fonds d’art contemporain de la ville de Paris. Suivrons Londres (2005, Victoria and Albert Musem), Montauban (2009, Musée Ingres Bourdelle, Marseille (2013, Mucem) avec en point d’orgue la réalisation de l’affiche du film « La fille coupée en deux », de Claude Chabrol (2007).

Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’elle va réellement pouvoir vivre de son art grâce à des contrats privées ou à des commandes publiques. Son dernier corpus d’œuvres venait tout juste de prendre place à la foire Urban Art Fair au Carreau du Temple à Paris. Un dernier travail réalisé en duo avec un autre pionnier de l’art urbain, Ernest Pignon-Ernest.

Une reine du street art, poétesse urbaine iconique, s’en est allée. Mais son œuvre lui survivra.

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DU VERRE À LA TOILE : LA PEINTURE AU VIN

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La peinture au vin est née jadis sous les pinceaux de divers artistes italiens. Cette technique s’apparente à la grisaille, au clair-obscur, du fait de son évidente monochromie.

Très peu répandue à cause de sa complexité et de l’extrême précision qu’elle exige, cette peinture particulière est tombée en désuétude. Comparable à l’aquarelle, elle interdit toute erreur.

Le peintre madrilène Alfonso Aguirre est aujourd’hui l’un des rares représentants de la peinture au vin disposant d’une certaine notoriété. Selon ses besoins, il utilise le divin breuvage tel quel ou le réduit par échauffement jusqu’à lui donner la texture d’une bouillie épaisse auquel il associe quelques sédiments, avant de le diluer à nouveau avec de l’eau ou… du vin. Les divers cépages permettent quant à eux de déployer une certaine palette qui s’étale du brun au violet.

À Lyon, l’artiste Sabrina Sallouh commence à émerger avec ses toiles au vin. Mais qu’il s’agisse de la Lyonnaise ou de l’Espagnol, l’histoire ne dit pas si leurs pinceaux connaissent l’honneur du Romanée-Conti ou du Château d’Yquem…

 

Expo Hyperréalisme – Ceci n’est pas un corps.

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Coup de cœur à La Sucrière (Lyon)

La nouvelle exposition en place à la Sucrière intitulée “Hyperréalisme – Ceci n’est pas un corps” vaut le détour.

L’exposition offre pour la première fois un aperçu condensé du mouvement hyperréaliste avec une sélection de plus de 40 sculptures de grands artistes internationaux.

#hyperreealisme est un courant artistique apparu dans les années 60 aux USA et dont les techniques sont explorées depuis lors par de nombreux artistes contemporains. Au travers de 6 concepts, vous serez stupéfaits par le travail réalisé.

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Un coup de cœur que nous vous invitons à découvrir à Lyon

 

Le prix de l’art détruit

 

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Trois ans après l’incroyable happening de l’auto-découpage en direct du pochoir «Love is in the Bin» de Banksy, l’œuvre revenait – en l’état – sous le marteau de la célèbre maison Sotheby’s.

Adjugée 1,1 million de dollars en 2018 juste avant de se détruire partiellement, l’œuvre mi-lambeau mi-tableau a cette fois explosé les records pour atteindre la somme de 21,8 millions de dollars !

Rappel des faits

À peine le marteau du commissaire-priseur avait-il retenti, pour adjuger l’enchère à une collectionneuse anonyme, que la peinture s’était mystérieusement animée. Comme une feuille sortant d’une imprimante, la toile avait glissé à travers le cadre, libérant sa partie inférieure découpée en fines lamelles.

Ainsi, la somme déboursée pour acquérir ce « Love is in the bin » version 2.0 fait apparaître un terrible paradoxe pour un artiste aux positions clairement anticapitalistes !

L’art interroge, perturbe, questionne, et c’est pour cela que nous l’aimons, ou pas. Mais d’autres questions surgissent ici, interrogeant sur la valeur économique et matérielle d’une œuvre d’art dans un marché libéral et mondialisé.

Si ce coup de théâtre a fini de consacrer l’artiste – dont l’identité reste incertaine – il démontre le surréalisme dont se pare parfois le marché de l’art. Alors coup de génie ou arnaque ? Vous avez deux heures !

INVADER : ils sont là…

Dans les années 2000, un street artiste transpose les pixels numériques de nos ordinateurs sur les murs de nos rues. Son nom ? Invader. Sa première inspiration ? Space Invader, mythique jeu d’arcade né en 1978.

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Invader est donc l’un des pionniers du pixel art et son programme d’invasion est particulièrement efficace : en 2021, 3 962 Space Invaders tous différents étaient répertoriés dans soixante-dix-neuf villes du monde, dont 48 à Lyon !

Ses œuvres ne sont pas posées au hasard. Invader choisit ses emplacements selon divers critères qui peuvent être esthétiques ou tactiques. L’artiste dit préférer les sites où la fréquentation est élevée, mais ne néglige pas pour autant des sites urbains plus isolés : « Un bon spot est comme une révélation… il saute aux yeux. » Il se voit comme un « acupuncteur urbain ».

Depuis ses débuts, Invader a élargi sa palette de sujets, de Star Wars à la Panthère Rose en passant par Dr House ou Homer Simpson. Il a aussi inspiré la relève avec le Lyonnais In The Woop qui s’inspire lui aussi des jeu vidéo, ou Mifamosa, qui contextualise le nom des rues avec ses mosaïques à Orléans ou à Lyon (le cornet de frites au-dessus de l’une des plaques du boulevard des Belges, c’est lui).

En conclusion, levez les yeux : une œuvre originale vous attend au détour d’une rue…

Zoo Art Show : le street-art version XXL

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À cause ou grâce à la pandémie, chacun verra midi à sa porte – la plus grande exposition de street-art lyonnaise joue les prolongations. Jusqu’au 1er août le collectif Zoo Art Show garde ses portes ouvertes dans un immense bâtiment de 4 500 m2 signé Tony Garnier, dans le 6e arrondissement.

Vous pouvez compter sur le collectif pour vous en mettre plein les yeux en conviant quelques-uns des street-artistes les plus réputés du monde.

140 artistes ont métamorphosé 21 salles sur 3 étages pour une expérience immersive et sonore avec plus de 150 réalisations. Dans ce feu d’artifice créatif, on retrouve les célèbres Dize, Kalouf, Aero, Dytch66, Soone, Chanoir, mais aussi quelques représentants de la nouvelle vague lyonnaise tels que Solie, Tony Noel ou encore Y?not.

Ce « zoo », joyeux espace de chaos et de désordre, rappelle le caractère instinctif, sauvage et foisonnant de pratiques artistiques et culturelles nées en 1960 dans les rues de Philadelphie et popularisées bien plus tard par Keith Haring, Banksy ou encore Jean-Michel Basquiat.

À voir 4 rue Boileau – 69006 Lyon.

Infos

Calder, Warhol et Koons dans la course

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Andy Warhol (1979)

A l’occasion de la Journée mondiale de l’art célébrée hier (et tous les 15 avril), voici un petit focus sur une curiosité bien française : les Art Cars au 24 Heures du Mans.

L’histoire commence avec Hervé Poulain, célèbre commissaire-priseur et pilote amateur à ses heures. En 1975, il engage une BMW 3.0 CLS sur l’épreuve mancelle mais trouve la voiture un peu triste. Pourquoi ne pas la repeindre et solliciter l’un de ses amis, Alexandre Calder ? L’épopée des Art Cars était née.

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Franck Stella (1976)

En 1976, Franck Stella décore une nouvelle voiture du constructeur bavarois, suivi par Roy Lichtenstein en 1977. Cette voiture aura d’ailleurs l’honneur d’être exposée au Centre Pompidou.

Andy Warhol s’attaque au sujet en 1979, mais refuse de travailler sur une maquette. Il peint directement la voiture de grands aplats de couleur avec une idée en tête : l’effet de vitesse fera fondre les couleurs entre elles… Pour Warhol, il s’agit d’une expérience scientifique !

La saga ne s’arrête pas là. La présence d’une Art Cars aux 24 Heures du Mans n’est pas systématique, mais de nombreux artistes se sont prêtés à l’exercice. Citons Lutetia Arman, César, Georges Wolinski, Jeff Koons, Ramzi Adek, ou encore Tobias Rehberger… Le sculpteur Fernando Costa ira jusqu’à fabriquer toute la carrosserie du prototype qui lui était confié !

Preuve de cette fusion réussie entre arts mécaniques et art tout court, ces voitures sont aujourd’hui exposées dans divers musées du monde ou sont la propriété de discrets collectionneurs…

“Playtime” de l’artiste Seth

Né à Paris, Seth commence à s’exprimer sur les murs de sa ville au milieu des années 90.
Il se spécialise très vite dans la réalisation de personnages.

Diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, il publie avec Gautier Bischoff en 2000 le livre Kapital, qui reste jusqu’à aujourd’hui le plus gros succès sur le graffiti français. Ils créent ensemble une maison d’édition consacrés aux artistes urbains, Wasted Talent en 2004.

Avant d’être artiste à plein temps, Seth travaille dans les industries créatives : en publicité, dans les dessins animés, dans la bande dessinée. Il peint alors dans la rue pour son plaisir.

À partir de 2003, il part en voyage autour du monde pour échanger avec des artistes issus de cultures différentes, et s’ouvrir à de nouvelles manières de vivre et de peindre en milieu urbain.
Au cours de ses explorations artistiques, Seth a développé une peinture reconnaissable en travaillant souvent sur l’enfance. Une démarche souvent en double lecture mais jamais cynique, une peinture urbaine engagée pour alerter sur l’état du monde et le faire avancer.

Exposition du 06/02 au 11/04/2020 à la Galerie Itinerrance, 24B Boulevard du Général d’Armée Jean Simon, 75013, Paris.

New York

L’exposition « New Work » présente à la galerie Marian Goodman, à Paris, une nouvelle œuvre entre sculpture et architecture de Dan Graham. Le pavillon Neo-Baroque Walkway offre une expérience quasi-psychédélique et met en lumière les liens entre le travail de Dan Graham, celui de John Chamberlain, de Larry Bell et le mouvement baroque.

Galerie Marian Goodman du 07/11 au 11/01/2020

 

“Autour du monde” Hervé Di Rosa

Depuis les années 1990 Hervé Di Rosa voyage les pinceaux à la main et les yeux grands ouverts. Des panneaux de laque au Vietnam au tissage de sequins à Miami, des peintures sur peaux de zébu en Ethiopie, de la céramique Lisboète, du tressage de câbles de téléphone en Afrique du Sud à la sculpture de bois et laiton au Cameroun, l’œuvre entière d’Hervé Di Rosa est une promenade artistique aux quatre coins du monde, le généreux résultat de visions croisées entre son célèbre trait figuratif et les précieux savoir-faire traditionnels.L’exposition-évènement « Autour du Monde» vous promet un dépaysement total et un enthousiasme sans frontières pour les cultures populaires.

Galerie SLIKA du 15 au 24/07/2019